Un an déjà, papa, depuis que tu es parti. Le monde ressent ton absence mais surtout moi. Le 27 février passé a été la date qui avait marqué la fin de ta souffrance mais le début d'une autre vie probablement meilleure. Là-bas, tu as pu certainement laisser libre élan à ta créativité sans aucune limite de papier ni de toile.

Étrange comment je te sens aujourd'hui plus proche que jamais. A l'instant, je ne sais ni te rendre hommage en prestigieuse cérémonie telle que l'on te fait à l'Unesco ce jeudi, ni te décrire de tous les beaux mots qui vont peut-être faire plus leur éloge que le tien; à l'instant, je ne vais même pas demander à tes amis, à tes admirateurs, aux grands interlocuteurs, ni même aux gens que tu as émerveillés avec ton génie de t'adresser un gentil discours.

Papa, tu es l'irremplaçable, l'unique, le regrettable. Tu as été non seulement un atiste, un professeur, mais tout un mouvement qui a marqué une époque importante de l'histoire de l'art au Liban. Je pense que tu as été plutôt un phénomène qui ne reviendra pas.

Tes mains sur cette photo résume tout ce qu'un être, un philosophe ou un critique peut jamais dire. J'adorais tes mains, papa, et je les adorerai - ce sont elles qui me donneront toujours la force de continuer à vivre et à créer. Je t'aime papa.

 

Ta fille Nada                                

Lundi 24 février 2014